~~Encore une biographie de Brigitte Bardot ! C'est vrai qu'il y en a eu beaucoup et que l'actrice a elle-même pris la plume pour se raconter dans une autobiographie qui fit beaucoup de bruit. A l'approche de ses 80 ans, le 28 septembre, les mauvaises langues diront que l'on se bouscule en librairie. Mais Yves Bigot, 58 ans, l'actuel directeur de TV5 Monde, plus connu pour ses interviews de pop stars, qui signe « Brigitte Bardot : la Femme la plus belle et la plus scandaleuse au monde », a une vieille histoire avec le mythe BB « J'ai ma légitimité.
On est tropéziens tous les deux, sourit-il. Bardot a changé le destin des femmes... et des hommes. C'est grâce à elle que les femmes ont imposé l'égalité et leur propre liberté sexuelle. » L'ex-d'Europe 1, RTL ou France 2, enfant du rock, a souvent croisé l'icône dans le petit port varois. « Quand j'étais enfant, en vrai Tropézien, je jouais au football et je faisais même partie de la fameuse Bravade annuelle, un honneur rare, dont j'étais l'un des mousquetaires. On croisait Brigitte dans les rues de Saint-Tropez, on allait nager contre le mur de la Madrague, dans la baie des Canoubiers. A l'époque, les gens du monde entier venaient pour tenter de la voir parce qu'elle était omniprésente. J'ai grandi dans l'idée que si Saint-Tropez était connu, c'est parce qu'elle vivait là. Et, comme Woody Allen, je pense que c'est la plus belle femme qui a jamais existé ! Une beauté surnaturelle ! »
Coup de foudre à Saint-Tropez Dans son livre, Bigot revient évidemment sur les circonstances de l'achat de la Madrague : « Ses parents, issus de la grande bourgeoisie parisienne, passaient leurs vacances à Saint-Tropez et elle y venait avec Vadim au début des années 1950. » En 1958, alors que l'actrice du « Mépris » vient de rompre avec Gilbert Bécaud, elle décide de s'établir au bord de la Méditerranée. Le biographe raconte : « C'était le 15 mai, sur le conseil de sa mère. Pour 27 MF de la IVe République (NDLR : environ 467 500 € actuels), elle acquiert la Madrague avec l'argent gagné grâce au succès mondial de Et Dieu créa la femme, de Roger Vadim. Elle tourne alors aux studios de Boulogne quelques scènes de la Femme et le Pantin. Brigitte prend le train bleu Calais-Méditerranée-Express, gare de Lyon, direction Saint-Raphaël, un samedi soir pour la visiter le dimanche matin. C'est le coup de foudre. Par l'intermédiaire d'un notaire, qui a gardé son étude ouverte au cas où elle règle cash la riche propriétaire, Mme Moisan. La Madrague souffre d'un certain délabrement, sans eau courante, seulement un puits à sec en été. On y fait la vaisselle et on s'y lave à l'eau de mer... » L'endroit devient mythique. « Elle y fait la cuisine simple et odorante et sert elle-même à table, les reins drapés dans un tablier à petits carreaux qui nargue les couturiers. Nue au soleil, aucune marque de luxe, ni bijou, ni fourrures. » Yves Bigot a choisi de raconter la star sans la rencontrer : « Je l'ai informée de l'écriture du livre afin de m'assurer qu'il n'y ait pas d'erreurs factuelles. On s'est mis d'accord. J'ai fait des modifications par rapport aux remarques qu'elle m'avait signalées. Et je lui ai envoyé le texte. Donc, tout va bien ! Et j'attends un petit mot de sa part... » « Brigitte Bardot : la Femme la plus belle et la plus scandaleuse au monde », d'Yves Bigot. Don Quichotte Editions,496 pages, 21,50 €.