Des parents des enfants de l’activité poney au sein de l’ex-zoo du Chaudron sont en colère. Ils se plaignent de l’état des poneys et chevaux sur lesquels montent les marmailles. Ils ont écrit à la SPA, à la Brigade de la Nature et à la Fondation Brigitte Bardot. La mairie affirme que "les conditions de vie des animaux sont correctes".
Plusieurs parents d’enfants fréquentant le Centre Equestre de l’ancien zoo de Ste Clotilde (via la Direction des Sports de la mairie de Saint-Denis) disent s’interroger sur "l’état pitoyable" dans lequel se trouveraient de nombreux poneys de ce centre. "Les poneys sont maigres. Ils ont le pelage terne et sale, des plaies cutanées, des conjonctivites", déplore une maman. Certains poneys seraient même boiteux. Avec d’autres parents, elle a écrit, en date du 27 novembre dernier, à la Brigade de la Nature, à la SPA et à la Fondation Brigitte Bardot. Dans ces courriers, ils évoquent - photos à l’appui - des "enclos sans hygiène, mouches omniprésentes, absence de sciures en permanence dans les box, (les poneys sont à même le béton)", sans compter l’environnement poussiéreux et bruyant.
Les signataires le disent aussi "Certains d’entre nous, cavaliers confirmés, en mesure d’évaluer la bonne santé d’un poney, confirment le constat que ceux du zoo ne le sont pas. Nous nous questionnons, ainsi que nos enfants, non seulement sur les raisons qui ont pu conduire à cette situation, mais surtout sur celles qui empêchent que soit mis fin à cette maltraitance".
Ils ajoutent encore : "Cette activité poney en elle-même est un atout majeur dans le quotidien de ma famille. Elle est en dehors du problème évoqué bien menée, bien encadrée et à l’origine de bienfaits non quantitatifs pour l’équilibre de mes enfants".
"Des lois protègent les animaux"
Dans les courriers, il est question également d’autres animaux : "En ce qui concerne les animaux du zoo, pour ceux que l’on aperçoit depuis les sanitaires : des éléments présument d’un climat général de négligence voire de maltraitance, des animaux pensionnaires. Des tortues visibles depuis les sanitaires baignent continuellement dans une eau extrêmement sale, verte, où surnagent sacs plastiques et bouteilles vides. Elles ne disposent que d’une maigre bande bétonnée, de surcroît très inclinée, lorsqu’elles sortent de l’eau". Les parents parlent également d’animaux cloîtrés à l’abri des regards. "Il semble que derrière ce grand mur et dans le désintérêt collectif, ces animaux souffrent de négligences. Des lois protègent les animaux, sont-elles appliquées dans ce lieu ?", s’interrogent les parents qui encouragent la SPA, la Brigade de la Nature et la Fondation Brigitte Bardot à visiter l’ex-zoo.
Les parents se disent prêts à engager une démarche juridique (dépôt de plainte) "pour améliorer la qualité de vie de ces animaux de manière urgente et efficace". Interrogée, la mairie affirme que "sa position n’est pas la même que celle des parents" et que "les conditions de vie des animaux sont correctes" (voir encadré). L’animatrice de l’activité, elle, est en arrêt maladie. Selon les parents, elle était "sous pression, surveillée par des agents de sécurité".