Ce samedi 24 janvier, la Fondation Brigitte Bardot se mobilise dans différents quartiers de Paris pour une campagne d’informations anti-fourrure.
Nous voici en pleine fièvre acheteuse, prêts à dégainer notre CB, lorsque tout à coup un inconnu nous interroge : « savez-vous si vous portez de la vraie ou de la fausse fourrure ? Avez-vous vérifié l’étiquetage ? » Du Marais à Pyramide, en passant par la Madeleine, l’Opéra et la Concorde, les membres de la Fondation Brigitte Bardot sont partout. Objectif : profiter des soldes pour dialoguer, informer sans agresser. Et nous obliger à regarder la cruauté en face. Car le chiffre est terrifiant : 50 millions d’animaux meurent chaque année dans le monde uniquement pour leur fourrure. Parqués dans des cages crasseuses, électrocutés, gazés, frappés à mort dans les élevages (85% de la provenance des peaux), traqués ou piégés (15%), tous auront voyagé au bout de l’enfer.
Visons, renards, chinchillas, lapins, loups, lynx… comme l’explique Christophe Marie, porte-parole de la Fondation Brigitte Bardot, « la liste des sacrifiés n’a pour limite que l’imagination des fourreurs ». Ainsi la Chine, premier exportateur de fourrure au monde et sans aucune loi de protection animale, a t-elle fait de l’élevage des chats et des chiens sa spécialité. Étranglés, battus à coups de gourdins ou bien ébouillantés puis dépecés vivants, c’est selon, ils finissent en figurines décoratives d’animaux, porte-clés, garnitures de vêtements, doublures, manteaux, gants… Quel esprit peut concevoir une telle horreur ? Selon une croyance chinoise, plus la souffrance est importante, plus la fourrure sera belle… Et c’est ainsi que ce commerce sordide se retrouve habilement étiqueté sous d’autres appellations ; « lapin », « dogue de Chine »…
"La technique barbare du « mulesing"
Mais qu’importe l’espèce puisque tout est mis en œuvre pour donner l’illusion que derrière un produit, il n’y a pas d’animaux. Et ça marche. Fourrure colorée, tricotée, on n’y voit plus souvent un tissus qu’un pelage. On ne sait pas ou on préfère oublier que dans notre petit pull doudou en angora, il y a ces lapins aux pattes ligotées, le poil arraché à vif. Dans nos bottes fourrées australiennes, si laides mais so fashion, se cachent des animaux Frankenstein, génétiquement modifiés pour produire toujours plus de laine, auxquels les éleveurs font subir la technique barbare du « mulesing » : il s’agit de découper la peau de l’arrière-train des moutons et des agneaux, sans la moindre anesthésie, pour éviter les parasites.
La liste des sévices est longue. Alors si vous croisez l’un des membres de la Fondation Brigitte Bardot aujourd’hui, discutez. Juste une minute, pour réfléchir. Et ouvrir enfin les yeux. Informez-vous sur www.fondationbrigittebardot.fr