Après le camouflet des élections départementales, qui ont infligé un revers majeur à la gauche, de nombreuses personnalités politiques ont appelé Manuel Valls à démissionner. Loin d’obtempérer, le Premier ministre a déclaré hier sur RMC qu’il n’en était pas question et que sa démission « ajouterait une crise politique à cette situation ». Ce mercredi, au lieu de faire profil bas, il vient d’annoncer une nouvelle mesure en faveur de la tauromachie, qui va assurément scandaliser les protecteurs des animaux.
Ce matin, en marge du traditionnel Conseil des ministres du mercredi, Manuel Valls (Premier ministre) et Najat Vallaud-Belkacem (ministre de l’Education nationale) ont donné un rapide point presse à l’Elysée. Ils y ont annoncé qu’ils envisageaient la création de plusieurs mesures didactiques à partir de la rentrée prochaine, dont l’une propose d’inclure la « sensibilisation à la culture taurine » dans le cursus scolaire français, par le biais d’une sortie pédagogique obligatoire d’une journée, en classe de 3ème. Au programme : visite des arènes et du Musée des cultures taurines de Nîmes, et rencontre avec un acteur du monde de la corrida (manadier, aficionado, etc., « suivant les possibilités ») qui aura la charge d’expliquer aux collégiens « comment se déroule la corrida, ses 3 temps, son langage et ses codes ».
Ne laissons pas la corrida entrer dans nos écoles !
Face à une telle actualité, il n’y a nul doute que Manuel Valls a laissé parler ses racines espagnoles. Le chef du Gouvernement a expliqué que, selon lui, la corrida est « une culture à préserver », avant d’ajouter que son classement au patrimoine culturel immatériel français justifiait à lui seul que les jeunes générations y soient familiarisées. « Il est important que nos enfants connaissent toutes les richesses de la culture française et qu’ils ne se contentent pas de la voir au travers d’un seul prisme », a appuyé Najat Vallaud-Belkacem. Ce souhait du Gouvernement est révoltant, d’autant plus qu’il va à l’encontre des recommandations de l’ONU (qui s’était opposée début mars 2014 « à la présence et à la participation d’enfants lors de corridas »). Nous espérons fortement que les militants de la cause animale sauront empêcher cette ineptie, et que la prochaine lubie de Manuel Valls ne sera pas la création d’une option «tauromachie» au baccalauréat… Les chasseurs ont déjà accès aux écoles françaises, ne laissons pas la corrida y entrer elle aussi !